Elisabetta Mari 1835 - 2
Mon avancée sur le marquoir d'Elisabetta :
des lignes d'écritures en haut,
et des motifs religieux en bas, avec église et instruments de la passion.
"Elisabetta Mari, feci l'anno 1835"
Elisabetta Mari, fait en l'an 1835
Signature suivie d'une charmante ribambelle de petits animaux
plus ou moins identifiables :
oiseau, chat, chien, peut être même un cochon rose
et aussi une souris (ou un rat ?)
C'est parce que j'avais déjà remarqué ce motif sur un autre marquoir italien
que j'ai compris en le brodant ce qu'était en réalité ce drôle de "panier" vert.
C'est une souricière, avec un système de trappe visible au dessus de la boîte.
Voici l'autre exemple que j'avais en tête,
et où la souricière est nettement plus identifiable.
Désolée pour la qualité de l"image, c'est un agrandissement de la photo du modèle,
un marquoir italien de 1826, visible en entier ICI
Pourquoi les petites italiennes brodaient-elles ce motif de souricière ?
Je l'ignore encore, mais cela avait certainement une signification.
Elisabetta Mari 1835 de the Essemplaire
Brodée en 1/2 sur un lin 15 fils Graziano
Mélange de cotons Gentle Art et Crescent Colors
et pour finir, un autre exemple de marquoir italien avec souricière
photo museo del ricamo, provincia di Pistoia
Ajout du 23 mars 2013
Les explications de Roberta concernant le symbole de la souricière :
Saint Augustin a plusieurs fois utilisé la métaphore de la souricière :
« Le diable exulta quand le Christ mourut, et par cette mort même du Christ le diable fut vaincu, comme si, dans la souricière, il avait englouti l'appât"
"La croix du seigneur est la ratière du diable ; l’appât par la lequel il fut capturé est la mort du seigneur »
et « Pour nous racheter, (notre rédempteur) tendit sa croix comme ratière et il y mit son propre sang comme appât. »
La souricière piège donc le diable symbolisé par la souris.
Voir aussi ICI l'article wikipedia sur le triptyque de Merode